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Du masculin au féminin

Le féminin représente les énergies liées à l’immanence, à la Terre : la partie « dans le monde », connectée, appropriée.

 

Le masculin représente les énergies liées à la transcendance, au Ciel : la partie « non du monde », déconnectée, libre.

 

Par exemple :

La beauté de la nature relève de l’immanence.

La beauté de l’art, de la transcendance.

 

Le masculin a besoin du féminin pour se relier à la création.

Le féminin a besoin du masculin pour s’en libérer.

 

L’homme est un orphelin, un exilé dans la création.

La femme y est reine : reliée à la création « par ses entrailles »,  [1].

Le masculin, en revanche, est davantage libre de la création et plus enclin à la transformer.

 

*    *    *

L’être humain s’est ainsi appuyé sur le masculin pour partir à la conquête de la création.

Ce faisant, il s’est déconnecté.

La prochaine étape est de revenir à l’unité avec la création.

Cela commence par retrouver l’unité avec soi.

La méditation est un art de la connexion avec soi [2].

 

La conquête extérieure fut essentiellement le fait du masculin.

Le mouvement des Lumières, par exemple, consacrant la raison et le progrès technique, avaient une polarité dominante largement masculine.

 

La prochaine étape du développement de l’humanité est la connexion à soi et à la Terre, la conquête intérieure. Et pour cela, place au féminin :

C’est une nouvelle étape des Lumières.

Il ne s’agit pas de « la fin des hommes » mais d’un recul du masculin et de ses énergies (le faire, l’action, le mental, le fait d’être tourné vers l’extérieur, la dualité...), au bénéfice du féminin, dont la nécessité se fait de plus en plus sentir : ressenti, empathie, sensualité, intériorité, communion, contemplation...

​

                                                                  

 

[1] Reiner Maria Rilke, Lettres à un jeune poète. Cf. aussi Baudelaire : « La femme ne sait pas séparer l’âme du corps », Mon cœur mis à nu, XXVII.

 

[2] Cf. Dr Richard Moss : « La méditation est l’art de l’intimité avec soi-même »  in Le Mandala de l’Etre : Découvrir le pouvoir de conscience, Albin Michel, 2008 et Plénitude, empathie et résilience - Apprendre le pouvoir de la présence, Souffle d’or, 2012.

Thomas Dilan, spiritualité laique, shivaisme, Rimbaud, conscience-perception, amour, communion nature, méditation, Onfray
Thomas Dilan, spiritualité laique, shivaisme, Rimbaud, conscience-perception, amour, communion nature, méditation, Onfray
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