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Yoga = religion = spiritualité = bonheur

L’essence de la religion (du latin religare « relier, unir [1] »), du yoga (du sanskrit yuj « relier, unir ») et du bonheur est en fait identique : se relier.

La question est : se relier à quoi ?

À soi, pour commencer. Corps, cœur, esprit.

Ce n'est toutefois qu’un premier stade de reliance, sauf à se limiter à un individualisme égocentrique et dénué de joie profonde.

Le yoga, comme la religion et le bonheur, ne se parachèvent que dans une connexion à la totalité [2].

Ce qui demande de se relier non seulement à soi mais à l’autre et à la création.

 

S’agissant de la spiritualité, son étymologie renvoie au souffle : du latin spirare « souffler, respirer, vivre ».

Le souffle est le support ultime et intangible de la vie en nous, donc de la transcendance.

Le souffle est également un moyen reconnu dans toutes les traditions spirituelles pour justement se connecter à soi et à la vie.

 

Ainsi, le bonheur comme la réalisation spirituelle est unité.

Unité avec soi-même, incluant le corps, le cœur et l’esprit.

Unité avec l’autre, et avec la création.

 

Ce besoin de connexion et d’unité est une aspiration fondamentale et universelle de l’être humain.

 

Cette connexion se fait par la conscience, comme nous le précisons à la rubrique Le pivot.

Les deux grands axes d’expérimentation et de connexion sont, d’une part la voie de l’esprit, d’autre part, la voie du cœur et du corps.

 

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S’agissant de la connexion avec la totalité, la science physique en confirme aujourd’hui la possibilité. En effet, d’après elle :

la matière est une illusion [3], tout est énergie, tout est vibration ;

les formes ne sont pas séparées, tout est en résonance.

Il est donc possible de communier non seulement avec soi mais aussi avec l’autre et avec la création.

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Arriver à cette communion demande de dépasser l'ego ou identification à la personnalité.

 

Le degré d’identification à la personnalité détermine le degré de séparation entre intérieur et extérieur, cause majeure de la souffrance humaine.

Thomas Dilan, spiritualité laique, shivaisme, Rimbaud, conscience-perception, amour, communion nature, méditation, Onfray

Lac des Merveilles, Mercantour - 2012

Dans l’état de parachèvement de l’unité, l’ego ou séparation entre intérieur et extérieur disparaît. Quel bonheur !

Chacun peut d’ores et déjà faire une expérience ponctuelle de cet état, par exemples : en contemplant un paysage magnifique, en retrouvant un être aimé, en dégustant un met délicieux, à l’écoute d’une musique qui nous touche totalement, dans l’ivresse et l’extase de la danse, d’un sport, de la relation sexuelle...

 

La sainteté ou réalisation spirituelle ou simplement le bonheur résident dans cette absence d’ego et l’état d’unité qui s’ensuit.

 

                                                                

 

[1] Cette étymologie fait débat ; une autre racine mise en avant est relegere « recueillir, rassembler ».

 

[2] Cf.  Carl Gustav Jung : « Il ne s’agit pas d’atteindre la perfection mais la totalité. »

 

[3] Les sages indiens de l’Antiquité avaient déjà eu cette perception en méditation et appelé ce phénomène la maya, en sanskrit « l’illusion des formes et de la matière ». Platon en avait également eu une intuition, décrite dans le mythe de la caverne.

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